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Données de santé :L’APDP mobilise les acteurs pour une science éthique et sécurisée

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Données de santé :L’APDP mobilise les acteurs pour une science éthique et sécurisée

Dans le cadre de la Journée mondiale de la protection des données personnelles, célébrée le
28 janvier 2025, l’Autorité de Protection des Données à caractère Personnel (APDP) a
rassemblé à Cotonou des chercheurs, professionnels de santé, juristes et experts de la
régulation autour d’une problématique majeure : comment protéger les données
personnelles dans le cadre de la recherche médicale sans freiner l’innovation scientifique ?
Assise au premier rang, une chercheuse prend note dans son carnet. À ses côtés, un juriste
relit les dernières recommandations du Code du numérique. Tous sont là pour une même
raison : comprendre comment avancer sans transgresser les lignes rouges de l’éthique. La
médecine moderne, plus que jamais dépendante des données, s’appuie sur des volumes
croissants d’informations sensibles pour bâtir ses protocoles, concevoir ses essais cliniques
et améliorer ses diagnostics. Mais cette révolution scientifique s’accompagne de risques
accrus d’intrusion dans la vie privée. Dans son adresse aux participants, Me Luciano
Hounkponou, président de l’APDP, a souligné que la confidentialité des données ne devait
pas être perçue comme une contrainte, mais comme une condition indispensable à la
confiance. Selon lui, intégrer la protection des données dès la conception des projets de
recherche constitue une garantie à la fois juridique et morale. Les patients, a-t-il rappelé,
doivent pouvoir bénéficier des progrès médicaux sans craindre que leurs informations les
plus intimes soient mal utilisées ou exposées. Face aux exigences croissantes des normes

internationales, telles que le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) en
Europe, les chercheurs doivent désormais adopter des pratiques rigoureuses.
L’anonymisation des données, la mise en place de protocoles de sécurité renforcés, la
formation des équipes à la culture de la protection des données font désormais partie
intégrante du processus de recherche. Ces mesures permettent non seulement de sécuriser
les informations, mais aussi d’instaurer un dialogue plus transparent entre science et
société. L’atelier a offert un espace de réflexion collective, où juristes et scientifiques ont
confronté leurs approches, partagé des cas concrets et identifié des solutions
opérationnelles. Un consensus s’est rapidement dégagé : il est possible de concilier exigence
éthique et ambition scientifique, à condition de renforcer la collaboration entre les
institutions sanitaires, les chercheurs et les autorités de régulation.En clôturant les
échanges, Me Hounkponou a appelé à une mobilisation continue pour préserver la dignité
et les droits des citoyens dans un univers numérique en constante expansion. Selon lui, la
recherche ne peut se construire durablement que sur la base d’un pacte de confiance, fondé
sur la responsabilité et la transparence. Et c’est à ce prix que la science restera au service de
l’humain.

Venus Dossou

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